Qu’est-ce que l’hypnose éricksonienne ?
L’hypnose éricksonienne doit son nom à Milton Erickson, psychiatre américain décédé en 1980, qui a profondément marqué le monde de la psychothérapie. À travers sa pratique et son observation, il a compris que chaque individu dispose de ressources intérieures insoupçonnées, logées dans l’inconscient, et qu’il est possible d’y accéder grâce à un état modifié de conscience.
L’hypnose est une pratique ancienne, déjà utilisée par les chamans dans leurs rituels de guérison. Freud lui-même s’y est intéressé avant de se tourner vers la psychanalyse. Contrairement à cette dernière, centrée sur le « pourquoi », l’hypnose éricksonienne privilégie le « comment », c’est-à-dire les moyens concrets permettant de mobiliser les forces de changement déjà présentes en soi.
Concrètement, l’hypnose amène la personne dans un état de conscience proche de celui que l’on traverse au moment de s’endormir. Le praticien guide alors l’inconscient par des suggestions, afin de favoriser de nouveaux comportements ou de débloquer des schémas limitants.
Les bienfaits de l’hypnose éricksonienne
L’hypnose ericksonienne n’est pas une baguette magique : elle demande une réelle volonté de changement. Mais si elle connaît un essor grandissant, c’est parce qu’elle propose une thérapie brève, pragmatique et efficace.
Elle permet notamment de :
- stimuler les ressources personnelles,
- renforcer l’autonomie,
- retrouver un meilleur équilibre émotionnel,
- installer de nouvelles habitudes bénéfiques.
Les limites de la méthode
L’hypnose éricksonienne s’inscrit dans une démarche thérapeutique complémentaire, mais elle ne remplace pas une consultation médicale. Un hypnothérapeute n’est pas médecin : il n’établit pas de diagnostic.
Par ailleurs, l’hypnose est déconseillée sans avis médical dans certaines pathologies graves comme les troubles psychotiques, les troubles sévères de la personnalité ou l’épilepsie.
En séance d’hypnose, il courant que des blocages se révèlent, dévoilant une division dans la volonté du patient. Par exemple, il souhaite arrêter de fumer, mais en même temps, il ne le veut pas. Une partie de lui lutte contre ce changement. Elle vient opposer une résistance en exprimant des émotions telles que la colère, la frustration ou une difficulté à lâcher-prise et à suivre les suggestions données par le thérapeute.
Hypnose éricksonienne et hypnose humaniste : quelles différences ?
Ces deux approches utilisent l’état modifié de conscience, mais leur philosophie diverge.
- En hypnose éricksonienne, le consultant vit un état de profonde détente. L’hypnothérapeute s’adresse directement à l’inconscient en proposant des suggestions, tandis que la partie analytique de l’esprit s’efface momentanément.
- En hypnose humaniste, l’accent est mis sur la connexion à une dimension plus large que le moi personnel. La personne reste pleinement consciente et actrice du processus, dans une ouverture à son environnement et à son intériorité.
Dans l’hypnose éricksonienne, le patient adopte une position plus passive, écoutant et suivant les suggestions émises, tandis que l’hypnose humaniste engage davantage l’esprit conscient et la séance prend souvent la forme d’un question/réponse.
Qui pratique l’hypnose éricksonienne ?
Un praticien en hypnose éricksonienne est formé dans une école reconnue, où il acquiert des compétences solides en hypnothérapie et en psychopathologie. La plupart suivent également un travail sur eux-mêmes et poursuivent leur développement grâce à la supervision et à la formation continue.
En France, vous trouverez des praticiens en hypnose qui sont issue du corps médical, comme des infirmier(es), psychologue, psychothérapeute. Vous trouverez également des hypnothérapeutes qui sont issues d’écoles comme l’IFHE, et qui n’ont aucun lien avec le médical.
Comment choisir mon praticien en hypnose ?
Il est capital pour toute démarche thérapeutique de lier un lien de confiance avec votre thérapeute. Sans confiance, il n’y a pas d’ouverture, et sans ouverture, pas de changement possible ! Je vous conseille donc de prendre le temps de trouver la bonne personne pour vous.
Par exemple, en voyant la photo de l’hypnothérapeute, demandez-vous, ce visage me met-il en confiance ? M’attire-t-il ou me met-il au contraire sur la défensive ? Explorez l’univers, via le site web, les photos du cabinet, et les commentaires, pour voir si les retours vous parlent, si vous-même auriez pu écrire l’un de ces avis. Dans l’idéal, vous avez une recommandation d’un ami ou d’un professionnel, sinon, si le doute persiste, je vous invite à passer un rapide coup de fil pour vous faire une idée sûre !
Quand recourir à l’hypnose éricksonienne ?
Cette méthode peut être envisagée dans de nombreuses situations, par exemple :
- manque de confiance en soi,
- arrêt du tabac,
- gestion du stress et de l’anxiété,
- sortie d’un état dépressif ou d’un burn-out,
- reconstruction après un traumatisme,
- phobies,
- troubles du sommeil
- troubles du comportement alimentaire,
- difficultés relationnelles ou affectives.
- difficulté d’ordre sexuel et même identitaire (genre)
Comment se déroule une séance ?
La première rencontre, appelée anamnèse, permet au praticien de comprendre la problématique et d’orienter l’accompagnement. Lors des séances suivantes, l’hypnothérapeute installe progressivement l’état hypnotique, un état de relaxation profonde, et propose à l’inconscient des suggestions adaptées aux besoins exprimés.
Le retour à l’éveil se fait en douceur : beaucoup comparent cette sensation à celle d’une sieste réparatrice. Une légère torpeur peut persister quelques minutes, mais le bien-être et la détente se prolongent bien après la séance.
👉 L’hypnose éricksonienne est ainsi une approche respectueuse, orientée solution, qui aide chacun à activer ses propres ressources pour retrouver équilibre et mieux-être.